Un enjeu central mais encore mal reconnu

Le tutorat en entreprise joue un rôle clé dans l’intégration des nouveaux collaborateurs et la transmission des savoirs. Pourtant, selon une étude récente du Cereq (2025), cette mission reste largement sous-évaluée dans les organisations. Le tuteur est souvent un salarié impliqué dans ses tâches quotidiennes à qui l’on confie un apprenti ou une nouvelle recrue, sans formation spécifique ni aménagement de temps. Cette sous-estimation fragilise l’efficacité même du tutorat.

Une professionnalisation indispensable

L’étude souligne que le tutorat requiert bien plus que la simple transmission de savoirs techniques : il implique des compétences en pédagogie, en gestion des conflits, en écoute active et en accompagnement. Il est donc nécessaire de reconsidérer ce rôle comme un véritable métier avec des formations spécifiques, une reconnaissance hiérarchique claire et des ressources adaptées. Sans cette professionnalisation, les tuteurs risquent d’être en échec et les apprentis de perdre leurs repères, ce qui représente une perte de valeur autant humaine qu’organisationnelle.

Le manque de temps : un frein majeur à l’accompagnement

Le principal obstacle auquel les tuteurs sont confrontés demeure le manque de temps. Beaucoup témoignent de leur difficulté à concilier leurs obligations professionnelles avec l’accompagnement dédié à l’apprenti. Souvent considérée comme une tâche secondaire, cette activité n’est pas intégrée officiellement à leurs responsabilités. Conséquence : un tutorat mené de façon irrégulière ou survolée, compromettant l’apprentissage du jeune et générant un désengagement global. Il est donc urgent d’intégrer cette fonction dans les plannings et objectifs de poste du tuteur.

Quels territoires agissent déjà ?

Certains territoires ont déjà pris les devants. Le visuel diffusé par le Cereq met en lumière la région Pays de la Loire, où des initiatives structurantes sont mises en œuvre : parcours d’emploi dédiés, programmes de montée en compétences et soutiens territoriaux. Ces actions démontrent qu’avec une volonté politique forte et une organisation réfléchie, le tutorat peut devenir un outil stratégique. D’autres régions gagneraient à s’en inspirer pour ne pas rester à la traîne.

Bénéfices multiples pour l’entreprise

Valoriser le tutorat, c’est avant tout investir dans une meilleure formation des jeunes. Mais les bénéfices vont bien au-delà : renforcement de la culture d’entreprise, transmission efficace des savoir-faire, développement des compétences des tuteurs… Tout cela favorise une dynamique collective, réduit le turnover et instaure une culture de responsabilité partagée. Le tutorat devient alors un puissant levier d’engagement et de performance.

Reconnaissance hiérarchique et accords RH : des mesures concrètes à prendre

Pour que le tutorat soit reconnu à sa juste valeur, il est indispensable de l’inscrire dans les accords d’entreprise, d’inclure des objectifs liés à cette fonction dans les entretiens annuels, et de considérer le tutorat dans le calcul des primes. Un encadrement RH clair est essentiel pour sécuriser l’implication des ressources humaines dans cette politique d’accompagnement durable.

L’apport d’outils numériques et d’accompagnement intelligent

L’essor des outils numériques et de l’intelligence artificielle offre de nouvelles possibilités pour soutenir les tuteurs : plateformes de suivi, contenus pédagogiques personnalisés, coachings digitaux… C’est dans cet esprit qu’Educasium Services propose des solutions sur mesure, couplant intelligence artificielle et pédagogie, afin d’aider les entreprises à professionnaliser leurs tuteurs. Basée à Toulouse et experte en formation IA, Educasium développe également des parcours adaptés pour renforcer les stratégies de transmission interne.

Vers un tutorat durable et stratégique

La transformation du tutorat est une nécessité immédiate. Elle passe par une vision à long terme : investir dans les tuteurs, c’est sécuriser l’avenir des jeunes, ancrer les compétences en interne et construire une organisation apprenante. En 2025, il est plus que temps de formaliser, reconnaître et valoriser le tutorat comme un pilier stratégique de la formation professionnelle.

Passez à l’action dès aujourd’hui

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